Marche ou Creve - extrait 2
La foule acclamait avec monotonie.
Garraty se demanda comment ce serait d’être couché dans le plus grand, le plus poussiéreux des silences de bibliothèque, de rêver éternellement des rêves confus sous des paupières collées éternellement vêtu de son costume du dimanche. Plus de soucis d’argent, de réussite, plus de peur, de joie, de douleur, de chagrin, de sexe ou d’amour. Le zéro absolu. Pas de père, de mère, de fiancée, d’amant. Les morts sont orphelins. Aucune autre compagnie que le silence, comme une aile de papillon. La fin de l’atroce souffrance du mouvement, du long cauchemar de la route. Le corps en paix, le calme et l’ordre. La parfaite obscurité de la mort.
Richard Bachman
A découvrir aussi
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 8 autres membres